L'un dit à l'autre :
- "Il n'en finit pas cet escalier !"
Le deuxième répond :
- "Rassure-toi, voilà l'ascenseur !".
On rapporte qu'en 1869 ,des femmes pédalent avec joie de vivre dans les rues et parcs de Paris, suscitant maints commentaires, mais sans faire scandale outre mesure . En Angleterre victorienne, les femmes rongent leur frein. Avec la popularité des excursions en grands bis, les épouses ou les soeurs des bicyclistes sentent bien qu'elles manquent quelque chose, lorsque les hommes reviennent à la maison le dimanche soir, racontant une fin de semaine palpitante, remplie d'aventures et de découvertes. L'opinion publique maintient que pédaler n'est pas féminin; on craint que ce soit dommageable pour la santé de la femme, pour sa morale et pour sa réputation.
Par contre, pédaler sur un tricycle ou un sociable peut se faire malgré les jupes. En dépit des efforts de dissuasion de leur milieu, les femmes riches s'arrogent vers 1880 le droit de s'adonner au tricycle. Des associations de chaperons se forment afin de leur fournir un accompagnement convenable. L'intérêt de la reine Victoria elle-même pour le tricycle n'arrive pas à faire taire toutes les oppositions, néanmoins, les femmes, pas très nombreuses, certes, mais tenaces, auront gain de cause à la longue
Évidemment, les jupes se coincent parfois dans la mécanique, provoquant des scènes ô combien disgracieuses ! Excédée par tant d'illogisme, Lady Florence Harberton fonde, vers 1880, la "Rational Dress Society" (Société pour un code vestimentaire rationnel), vouée à débarrasser les femmes du tissu inutile qui les encombre et à faire valoir leur droit à un code vestimentaire qui ne contraigne plus leurs mouvements. Elle propose des "trousers", élégants pantalons bouffants allant jusque sous le genou. Les hommes dénigrent haut et fort cette idée, mais les pires ennemies du "rational dress" sont des femmes: les cyclistes bien nanties s'insurgent contre cet accoutrement. Au fond, elles craignent que ce radicalisme menace la réputation du cyclisme et leur enlève le droit même de pédaler
La bicyclette se démocratise
Mais l'arrivée du Safety (un vélo à deux roues égales avec pédalier, beaucoup plus praticable) et du pneumatique change la situation. En 1889, la Starley Brothers propose une bicyclette Rover pour dames, avec cadre bas et garde-jupe. Son prix est nettement plus économique que celui des modèles précédents, ce qui permet de rejoindre une classe de femmes moins encombrées par les conventions. Les lourds tricycles font bientôt vieux jeu et les femmes, perdant patience, enfourchent les bicyclettes, même si beaucoup d'encre coule à leurs dépens.
Les jupes raccourcissent progressivement, "rapportant dans leurs plis moins de crottin et de crachats à la maison", plaident les progressistes, et si on regarde dessous, on s'aperçoit que les innombrables jupons sont restés dans la penderie, pour être remplacés par des "knickers" - eh oui, une culotte ! Le tout premier club féminin sera un club cycliste, le "Coventry Lady Cyclists", qui voit le jour en 1892 . Les femmes ont réussi à mettre un pied hors du foyer.
L'année suivante, la courageuse Tessie Reynolds parcourt le trajet Londres-Brighton aller-retour (176 km en 8,5 heures), en "rational dress" et sur une bicyclette d'homme, accompagnée de quelques compagnons masculins. La presse se saisit de l'affaire, faisant de Reynolds une martyre de la cause et les opinions se polarisent fortement La femme à vélo devient un tel symbole de liberté que les étudiants de l'Université Cambridge, protestant en 1897 contre l'admission des femmes au baccalauréat, pendent devant la Maison du Sénat une effigie de femme, en "rational dress" et à bicyclette !
Mais trop de femmes ont pris goût à la liberté, les magazines cyclistes les encouragent, et leur nombre augmente sans cesse malgré le persiflage. Vers 1895, pédaler au féminin est devenu à la mode, quoique les courseuses cyclistes continuent à être dénigrées. Des modèles de plus en plus efficaces et économiques sont mis au point, et le "rational dress", considéré comme chic et moderne à Paris, est toléré en Angleterre, du moins dans la capitale.
Bataille légale
En 1899, Lady Harberton fait à nouveau parler d'elle. Lors d'une excursion à vélo à Ockham, elle se voit refuser l'entrée du salon de thé de l'hôtel Hautboy, à cause de son habillement; l'hôtellière lui propose plutôt la taverne, moins bien tenue et réservée aux hommes.
Outrée, Lady Harberton intente un procès à la commerçante, au cours duquel elle produit une photographie montrant la respectabilité de ses vêtements d'excursion. L'hôtellière réplique en produisant une photo où ladite taverne apparaît sous son meilleur angle et le juge tranche en disant qu'à son avis, la taverne était un endroit bien acceptable pour que la cliente y prenne un repas. Lady Harberton, si elle essuyait une demi-défaite, gagnait ainsi aux femmes l'accès aux tavernes anglaises !
Un mouvement irrésistible
Avec le boom de la bicyclette, c'est l'avalanche des femmes à vélo, et on serait en droit de se demander si c'est la bicyclette qui a libéré la
femme ou la femme qui a libéré la bicyclette car le nombre des adeptes potentiels doublait d'un seul coup. Avec le droit de pédaler, les femmes ont gagné le
droit à la mobilité, le droit d'aller où elles veulent, quand elles le veulent, avec qui elles veulent. À la même époque, le droit de vote des femmes
consacrait la reconnaissance de leurs capacités intellectuelles, et il fallait l'obtenir. Mais le droit de pédaler a donné aux femmes une liberté bien plus tangible, pratique,
quotidienne,
c'est une clochette de bicyclette qui a sonné leur libération.
Le monde n'est toujours bleu mais il le sera ce jour.
Inventés par le dessinateur belge Peyo, les Schtroumpfs, petits lutins bleus qui ont inspiré 25 millions d'albums et plus de 40 millions de disques, fêtent leurs 50 ans.
Un peu de gaieté bonne anniversaire les Schtroumpfs
L'Histoire nous révèle que la bicyclette a été un important outil de libération pour les femmes européennes et américaines, vers la fin du dix-neuvième siècle.
Comme pour bien d'autres choses, ça n'a pas été tout seul pour les femmes qui voulaient pédaler. Acquis sans même qu'on y pense pour les hommes, le droit à la pédale a dû être gagné de haute lutte par les femmes.
Un code vestimentaire encombrant
Vers le milieu du dix-neuvième siècle, la mode vestimentaire châtie le corps de la femme occidentale: l'élégance exige une taille de guêpe, de longs corsets étouffent la respiration et la circulation, des longueurs et des longueurs de jupes et de jupons empêtrent leurs jambes, et de lourds chapeaux exigent des prouesses d'équilibre. Les femmes souffrent d'évanouissements, de migraines et d'anémies.
À l'époque où le vélo est trop coûteux pour les classes populaires, les Anglaises nobles, sensibles aux conventions, se tiennent loin des vélocipèdes et grands bis de l'époque, impraticables et dangereux, même si certains manufacturiers proposent des modèles adaptés aux femmes et à leurs jupes. Non, en Angleterre, ce type d'athlétisme est l'apanage d'hommes jeunes et hardis
Aux États-Unis, les manufacturiers de vélos offrent aussi des modèles pour femmes. Des écoles de conduite qui excluent les hommes ouvrent à New York et à Boston et la revue Scientific American approuve cette activité.
Là aussi, le cyclisme est étroitement lié au code vestimentaire, puisque dès 1849, Amélia Bloomer et Elizabeth Stanton, deux suffragettes, prêchent régulièrement contre les jupes encombrantes, dans le premier bulletin de libération de la femme, le "Lily". En 1851, elles reçoivent à Seneca Falls, New York, la visite de Libby Miller, venue à vélo et vêtue de pantalons. Ce pantalon bouffant sera par la suite baptisé "bloomers", malgré les efforts répétés de Mme Bloomer pour en faire connaître la véritable créatrice .
n 1895, le bloomer est un vêtement courant en Amérique: c'est le costume des clubs cyclistes féminins, il apparaît dans la publicité des manufacturiers et des danses sont réservées aux dames en bloomers et à leurs compagnons. En France, dès 1868, des femmes enfourchent les vélocipèdes, en portant une sorte de pantalon bouffant à dentelles, jugé plutôt osé.
Cortège funèbre inhabituel
Un homme sort de chez lui. Il croise un cortège
funèbre inhabituel.
Un corbillard, suivi d'un second corbillard avec
derrière,
Un homme seul avec un pit-bull en laisse.
Quelques pas derrière lui, environ 200 hommes
marchaient en file
indienne..
Ne contenant pas sa curiosité, l'homme s'approche
Respectueusement de l'homme au chien et lui dit :
- Je suis désolé de vous déranger et je sais que le
moment est mal choisi, mais
Je n'ai jamais vu un enterrement comme celui-ci.
C'est l'enterrement de qui ?
- Ma femme
- Que lui est-il arrivé ?
- Mon chien l'a attaquée et l'a tuée.
- Et qui est dans le deuxième corbillard ?
- Ma belle mère. Elle a essayé d'aider ma femme et le
chien s'est retourné contre elle.
Entre les deux hommes, un moment de silence
poignant...
- Je pourrais vous emprunter votre chien ?
- Mettez vous dans la file...
Une journée d'été indien Expression d'origine américaine et canadienne. L'été indien ou l'été des Indiens (d'Amérique) est une période de temps ensoleillé et radouci, après les premières gelées de l'automne et juste avant l'hiver. Elle se produit en octobre ou au début de novembre (dans l'hémisphère nord), et en avril ou au début mai dans l'hémisphère sud. Elle est aléatoire et peut durer de quelques jours à plus d'une semaine
À l'automne, l'ensoleillement diminue et le contraste thermique entre le pôle pointant à l'opposé du soleil et l'équateur augmente. La circulation atmosphérique principale qui, en été, se situait surtout en région polaire, commence à se décaler vers les latitudes moyennes. Par conséquent, les dépressions météorologiques passent plus au sud (pour l'hémisphère Nord, plus au nord pour l'hémisphère Sud) et l'air froid commence à entrer sur ces régions et à donner du gel.
Cependant, le flux d'altitude est encore assez lent et il peut s'écouler plusieurs jours entre deux dépressions. Les vents peuvent alors tourner au Sud - toujours pour l'hémisphère Nord - dans un anticyclone et apporter de l'air doux et sec qui donnera des conditions presque estivales.
Les dates de survenue de ce phénomène sont cependant extrêmement variables, en fonction des différences climatiques de chaque lieu
L'expression est aussi utilisée pour désigner métaphoriquement un renouveau inattendu ou tardif.
Elle est utilisée depuis plus de deux siècles. On a commencé à entendre parler de l'Indian Summer tout d'abord en Pennsylvanie à la fin du XVIIIe siècle ]. Ce terme a ensuite voyagé dans les régions de l'État de New York et de la Nouvelle-Angleterre vers 1798. Il aurait fait son apparition au Canada vers 1821 et en Angleterre vers 1830. Les francophones du Canada ont traduit ce terme littéralement par Été des Indiens
Son sens exact d'origine est perdue :
Elle peut tirer son nom de la période traditionnelle où les Indiens d'Amérique achevaient leurs récoltes ;
Dans The Americans, The Colonial Experience, Daniel J. Boorstin suppose que le terme tire son origine des raids des colons européens, pendant les guerres contre les Indiens, raids qui s'arrêtaient à l'automne. Toute période de temps estival permettait de prolonger des raids, en faisant un été indien, mais la première fois que le terme apparaît, en 1778, ces raids n'étaient plus pratiqués depuis longtemps ;
l'été indien est peut-être tout simplement nommé ainsi car il est commun dans les anciens territoires indiens d'Amérique du Nord.
En France, les expressions les plus classiques, avant Joe Dassin, étaient "l'été de la Saint Denis" (9 octobre) ou "été de la Saint Martin" (11 novembre). Sur la moitié nord de la France les températures peuvant atteindre ou dépasser la barre des 25° environ jusqu'à la mi-octobre, on peut toutefois espérer dépasser les 20° jusqu'au début du mois de novembre. Dans le Sud-Ouest, les 30° peuvent être dépassés généralement jusqu'à la mi-octobre, les 25° sont possibles, souvent jusqu'à la Toussaint. En Corse, des pointes à plus de 30°, voire 35° en Octobre, ont déjà été observées. L'un des épisodes les plus marquants de la Saint-Denis ou de la Saint-martin est celui de 1921, le mois d'octobre est extrêmement chaud, plusieurs journées sont estivales, avec le plus souvent entre 25 et 32° l'après-midi, sur une grande partie du pays.
depuis le 17 janvier 2008, date de la création du blog